New competences, new modes of evaluation for a socially situated plurilingual/pluricultural communication.
Claude Springer, Université Marc Bloch,
Two essential elements should be taken into account:
the transversal and social dimension of languages. Foreign language
teaching/learning should be reconsidered across the curriculum if we really
want to develop pluricultural communication. Moreover,
a language pedagogy opened to collaborative learning situated in communities
could help us go beyond the traditional loneliness of the learner centered
approach towards a togetherness spirit of a community acting
collaboratively. I feel that the social
action perspective as well as the sociocultural
theory, which are the fundamentals of the CECR, give us the theoretical
framework we need.
The CECR has brilliantly opened new ways for defining
and evaluating language competence.
It is nevertheless necessary to open language didactic
to broader educational issues and to root our argument in the current
competence based movement and the definition of key competences for
universities. The OECD « definition and selection of competencies »
program has decided on 3 key areas: interacting in socially heterogeneous
groups, acting autonomously, and using tools interactively. The first one is
important for our discussion. Similarly, the
The intergouvernmental
Symposium on the CECR, in Strasbourg 2007, opened new directions. Daniel Coste
warned against a certain drift which reduces the CECR to the general levels of
competence as a universal norm, but also against commercial concerns instead of
pedagogic ones. However, plurilingual/pluricultural
education is and must be our ultimate concern, because european citizenship, and therefore the european educative policy, is plurilingual
and pluricultural. We have thus not arrived yet at
the end of the road for evaluation / certification of competences, new horizons
are to be discovered. It is necessary for us to take up the new challenges in
order to better describe plurilingual/pluricultural
competence, to facilitate new practices of auto/co-evaluation socially
situated, to give to intercultural competence all its
dimension.
Bibliographie et sitographie
Cadre européen commun
de référence pour les langues. Conseil de l’Europe. 2001. Didier.
Goullier, F. 2005. Les outils du Conseil de l’Europe
en classe de langues. Didier.
Scallon, G. 2004. L’évaluation des apprentissages
dans une approche par compétences. De Boeck.
Springer, C. « Nouvelles
pratiques évaluatives, nouveaux modes de certification ». Le Français dans
le Monde n° 350. Mars-Avril 2007.
Springer, C., Wisniewska, A. « Le blogue en classe de langues :
du journal intime aux réseaux sociaux ». Le Français dans le Monde n° 351. Mai-Juin 2007.
http://webcles.u-strasbg.fr site sur la
certification CLES pour l’enseignement supérieur.
http://tuning.unideusto.org/tuningeu/
site sur le Tuning project,
compétences clés et qualifications pour l’enseignement supérieur
Nouvelles compétences, nouveaux
modes d’évaluation pour une communication plurilingue/pluriculturelle
socialement située.
Claude Springer, Université Marc Bloch, Strasbourg, France.
Deux points essentiels sont à considérer : la dimension
transversale et sociale des langues. L’enseignement/apprentissage des langues
devrait être repositionné de manière transversale dans le curriculum général si
l’on souhaite réellement favoriser une communication pluriculturelle. De plus,
une pédagogie tournée vers l’apprentissage collaboratif situé dans des
communautés plurielles permettrait de dépasser la traditionnelle centration sur
l’apprenant solitaire au profit d’une communauté agissant solidairement. Il me
semble que la perspective de l’action sociale ainsi que la théorie
socioculturelle, sur lesquelles le CECR s’appuie, fournissent sans ambiguïté le
cadrage théorique dont nous avons besoin.
Le CECR a eu le grand mérite d’ouvrir de nouvelles perspectives pour la
définition et l’évaluation des compétences en langues. Il est cependant nécessaire
d’ouvrir la didactique des langues vers des préoccupations éducationnelles
larges et d’inscrire notre problématique dans le mouvement actuel de l’approche
par compétences et la définition de compétences clés pour l’enseignement supérieur.
Le programme de l’OCDE sur la Définition et la Sélection des Compétences (DeSeCo) a défini trois domaines clés : interagir dans
des groupes socialement hétérogènes, agir de manière autonome, utiliser
interactivement les outils. Le premier domaine concerne notre réflexion. De même,
les nouvelles orientations européennes, issues de Bologne et Bergen, pour les
qualifications et la définition des compétences dans l’enseignement supérieur
proposent un cadrage différent mais indispensable à notre réflexion. Enfin, les
nouveaux environnements virtuels d’apprentissage collaboratif informel ouvrent
des perspectives qui doivent être prises au sérieux.
Le Symposium intergouvernemental sur le Cadre européen, qui s’est tenu à
Strasbourg en février 2007, a permis de tracer de nouvelles pistes. Daniel
Coste a mis en garde contre une certaine dérive qui réduit le CECR à une échelle
de compétences devenue norme universelle, mais aussi contre les préoccupations
commerciales plutôt que pédagogiques. Or, l’éducation plurilingue/pluriculturelle
est et doit être l’ultime préoccupations parce que la
citoyenneté européenne, et donc la politique éducative européenne, est
plurilingue et pluriculturelle. Nous ne sommes donc pas arrivés au bout du
chemin pour l’évaluation et la certification des compétences, de nouveaux
horizons sont à découvrir. Il nous faut ainsi relever les nouveaux défis afin
de mieux cerner la compétence plurilingue/pluriculturelle, de faciliter de
nouvelles pratiques d’auto/co-évaluation socialement
situées, de donner à l’interculturel toute sa dimension.